Guadeloupe

Guadeloupe

Envie de paysages paradisiaques, de nature ? Alors peut être que ce récit/itinéraire de voyage vous aidera ou vous inspirera pour vos prochaines vacances en Guadeloupe.

Le voyage

Nous étions quatre adultes lors de ce voyage ayant eu lieu du 1er au 11 avril 2013 inclus (tous les prix indiqués datent donc de cette période). Nous avons réservé nos billets d’avion via xl.com, la branche low cost d’Air France et nous les avons eu à très bon prix : 410 euros l’A/R pour la Guadeloupe.

Cette compagnie est satisfaisante dans l’ensemble mais n’offre pas toutes les prestations auxquelles on peut s’attendre pour un long courrier, comme l’accès personnalisé à une sélection de films, de musiques…

Si c’est ce qui vous aide à vous relaxer dans l’avion, emmenez vos propres appareils.Mais avant le vol, direction l’aéroport Charles de Gaulle en voiture que nous avons garée dans un parking gardé à proximité de l’aéroport : le Pr Discount (à découvrir ici).

Pour onze jours et la navette A/R vers l’aéroport, nous avons déboursé 70 euros.

Itinéraire

La Guadeloupe est en fait un archipel composé de sept îles. Hormis une excursion d’un jour aux Saintes, nous avons séjourné uniquement sur Karukera, l’île principale qui est en forme de papillon.

Nous sommes restés en Basse-Terre, soit la partie ouest de l’île, qui passe pour être la plus belle, ce que nous croyons sans aucune peine! D’après les habitants et les guides que nous avons consultés, Basse-Terre est beaucoup plus verte, plus escarpée, moins venteuse et moins touristique que la partie est.
Nous avons surtout parcouru la côte ouest. En logeant tout d’abord à Deshaies, voici les points de passage :

  • Sainte-Rose
  • Pointe-Noire
  • les chutes du Carbet
  • le cul-de-sac marin

Ensuite nous avons logé à Pigeon d’où nous nous sommes rendus à

  • Bouillante
  • Basse-Terre
  • une excursion aux Saintes.

Nous avons également plongé aux îlets Pigeon.

Considérations pratiques

La valise
Qu’emporter dans votre valise? Des vêtements d’été bien sûr, les températures étant toujours très clémentes (voici un lien présentant une synthèse du climat annuel en Guadeloupe). N’oubliez pas d’emporter une cape de pluie ou un bon anorak.

Nous sommes partis début avril et c’était censé être une période sèche. Pourtant, il a quand même plu à peu près tous les jours (parfois pas plus de cinq minutes). Prévoyez aussi des chaussures de marche qui vous seront bien utiles en forêt surtout s’il a plu.

Le téléphone
Si vous n’êtes pas français et voulez composer des numéros de téléphone guadeloupéens avec votre portable, cela fonctionne si vous faites le 0059 devant chaque numéro. Beaucoup de numéros commençant par 59, cela donne 0059 59… Puisque nous sommes en Europe, pas de problème de Roaming, sauf dans les saintes si vous avez attrappé une antenne Jamaïquenne.

Le programme du séjour
Ne composez pas un programme trop chargé avant de partir. Parmi les imprévus qui peuvent vous amener à modifier votre organisation, la première place revient à la météo.

Si la pluie est de la partie, certaines excursions ne pourront pas se faire, comme notre visite de la Réserve du Grand Cul-De-Sac marin qui a été reportée deux fois.

Autre exemple, la Soufrière, qu’il est préférable de faire lorsque le ciel est bien dégagé. Sinon vous pourriez bien vous retrouver comme un gorille dans la brume et de ne rien voir du tout.

Autre source de contre-temps, les informations sur la fermeture de certains sites touristiques (comme les caféières) qui ne sont pas diffusées à large échelle. Vous risquez fort de faire de la route pour une visite et de vous retrouver devant porte close…

Cela dit, vous pourriez aussi changer de programme parce que vous ne pourrez pas vous résoudre à quitter les lieux enchanteurs que vous découvrirez!

Lieux de séjour

L’offre hôtelière en Guadeloupe n’est pas très étendue. En revanche, vous trouverez facilement des gîtes à louer. C’est la meilleure solution, surtout si vous êtes en famille ou entre amis.

D’une part, le gîte permet de se faire à manger, ce qui est appréciable dans un endroit où les restaurants ne sont pas spécialement bon marché, ne sont pas toujours ouverts le soir et ferment tôt.

D’autre part, loger en gîte permet de prendre ses aises, de pouvoir faire sécher les maillots, de pouvoir papoter sur la terrasse toute la nuit en compagnie d’une bonne bouteille de rhum…

Si vous choisissez bien, vous bénéficierez d’une terrasse avec vue sur la mer où voir un merveilleux coucher de soleil, voire d’une piscine dans le meilleur des cas.

Cependant, les propriétaires de gîte exigent parfois que vous passiez un nombre minimum de nuits, voire même la semaine complète.

Soyez attentifs à cela quand vous réservez vos dates de voyage : il faudrait idéalement que vous ayez déjà une idée assez précise de votre itinéraire ainsi que des renseignements sur vos logis (nombre minimum de nuits) avant de prendre les billets d’avion.

Notre premier gîte était « Ô coeur de Deshaies », ensemble de gîtes tenu par Frank dans un cadre enchanteur. Nous avions le plus grand des gîtes qui était également celui situé le plus en hauteur.

Par conséquent, nous avions une vue imprenable sur la mer de nos deux (oui, j’ai bien dit deux) terrasses! Le complexe se trouve en hauteur par rapport à Deshaies, joli petit port de pèche.

Nous avons payé 750 euros pour la semaine pour un gîte prévu pour 6 personnes.

Le deuxième était à Pigeon, en face des ilets du même nom. Il s’agissait du Gwadalodge, ensemble de trois gîtes tenu par Caroline qui est aux petits soins pour sa clientèle. Si vous êtes comme nous quatre adultes, nous vous recommandons plutôt de réserver le Frangipanier qui est plus grand.

Malheureusement pour nous, il était déjà pris, nous nous sommes donc rabattus avec plaisir sur le Lagon bleu, composé d’une chambre et d’une mezzanine et qui conviendra très bien à une famille.

La décoration est très élégante, la cuisine est hyper bien équipée. Caroline a pensé au moindre détail : elle vous explique minutieusement tous les bons plans et laisse à votre disposition une farde avec les coordonnées de restos, de musées, de balades…

Gwadalodge est vraiment un très bon choix de logement dans la région de Bouillante. Pour une semaine, nous avons payé 540 euros pour 4 personnes.

Un des pavillons du Gwadalodge
Un des pavillons du Gwadalodge

La voiture de location

Nous avons eu malheureusement beaucoup de problèmes dans ce domaine. Nous avions fait appel aux services d’un loueur privé de la région de Bouillante qui a carrément oublié de nous chercher à l’aéroport… et qui a prétendu ne jamais avoir eu vent de notre réservation alors qu’il nous avait envoyé des mails à ce sujet!

Après une discussion houleuse, il nous a finalement dédommagé en soustrayant du prix de la location pour 10 jours (soit 250 euros) le taxi que nous avions dû prendre de l’aéroport pour aller à Deshaies, soit 98 euros.  L’histoire ne s’arrête pas là. Non seulement nous n’avons pas eu la voiture réservée (une Polo au lieu d’une Scénic) mais surtout, une forte odeur de vomi se dégageait du coffre et empestait l’habitacle! Résultat : dix jours passés à rouler carreaux ouverts et sans oser laisser quoi que ce soit dans le coffre…

Nos conseils : si vous passez par un loueur privé, en Guadeloupe ou ailleurs, faites-vous bien confirmer la réservation, recontactez-le la veille de votre arrivée, apportez toutes les preuves de votre réservation (mails imprimés…)

Visites et activités

Les entrées des musées sont assez chères : comptez en moyenne 12 euros par personne. Les visites que nous avons faites en valaient la peine mais peut-être pas toujours le prix.

Le jardin botanique de Deshaies L’ancienne propriété de Coluche est un endroit magnifique où de superbes jardins fleuris se laissent lentement découvrir aux détours des allées. L’entrée est de 15,50 euros, certes, mais vu l’étendue du jardin et l’entretien que cela suppose, cela nous a semblé justifié. Comptez entre deux et trois heures pour la visite.

Chacun y trouvera son compte : les familles (les enfants adoreront l’enclos à loriquets), les amoureux de la nature (beaucoup de panneaux explicatifs vous permettent d’identifier les plantes et d’en savoir plus) mais aussi les simples flâneurs, heureux d’observer les couleurs éclatantes des fleurs, le ballet des colibris

Si vous avez un petit creux à la fin de la visite, le jardin possède son propre restaurant, pas vraiment bon marché mais apparemment très bon.

L’écomusée Créole, à Sainte-Rose

Cacao Guadeloupe Ecomusée

La visite de ce musée n’est pas indispensable mais est très instructive. Vous en apprendrez plus sur l’histoire, la géographie, la flore et le patrimoine de la Guadeloupe en parcourant un chemin en plein air rempli de plantes, d’arbres et de reconstitutions des différents aspects du mode de vie créole.

L’accueil est charmant et à la fin de la visite, un chocolat chaud maison vous est offert. Comptez 11,50 euros pour une visite d’environ 1h30 à 2 heures pour les plus attentifs.

Le domaine Séverin à Sainte-Rose

Cet immense domaine qui se visite à bord d’un petit train touristique exploite plusieurs champs d’activités : l’élevage de ouassous (l’écrevisse locale), la culture d’ananas-bouteille et surtout de canne à sucre puisque le domaine est avant tout connu pour sa distillerie.

Si vous voulez voir au cours de votre visite les machines broyer la canne à sucre, il vous faudra être sur place le matin de décembre jusque juin. A la fin du tour en train, vous avez droit à une dégustation de différentes sortes de rhum que vous pourrez acheter : vieilli en fût, mélangé avec des fruits de la passion, de la goyave…

Un conseil : achetez-en pour votre consommation sur l’île mais attendez d’être à l’aéroport si c’est pour ramener à la maison (voir ici). Le domaine fabrique aussi des sauces pimentées comme la sauce chien ou encore la sauce boucanier, faite à partir de gingembre.

Comptez 11 euros par adulte et 6 euros par enfant pour la visite. Le train touristique part à peu près toutes les heures mais fait une grosse pause de midi : rien entre 11h30 et 14h00. Pour patienter, le domaine possède son propre restaurant, le Ti-Lolo.

La roue à aubes de la distillerie
La roue à aubes de la distillerie

Les caféières
Grosse frustration du séjour puisque nous n’avons pu en visiter aucune! La caféière Beau-Séjour sur la route de Mahaut à Pointe-Noire a été récemment reconvertie en gîtes et ne se visite plus. Le domaine de la Grivelière près de Vieux-Habitants était fermé jusque fin mai 2013. Quant à la caféière Vanibel, elle ne peut se découvrir que sur visite guidée organisée soit à 14h30 soit à 15h30.

Profitons-en pour signaler un certain manque d’informations fiables pour les touristes. Il est dommage qu’il nous ait fallu nous rendre sur les différents sites pour découvrir qu’on ne pouvait pas les visiter.

Le saut d’Acomat

Il s’agit d’un bassin naturel qui se trouve non loin de la caféière Beau-Séjour, sur la route de Mahaut à Pointe-Noire. Prévoyez de bonnes chaussures de marche pour y aller : le chemin est escarpé, accidenté et glissant s’il a plu récemment. Le bassin est très joli, ses eaux rafraîchissantes mais son accès plutôt difficile.

Qui plus est, un panneau à l’entrée du site vous fait part de la présence d’amibes et vous déconseille de mettre la tête dans le bassin afin de ne pas les attraper! Une visite finalement dispensable, d’autant plus que vous ne pouvez plus la coupler avec celle de la caféière (qui s’est transformée en gîte).

Dans le même genre, nous avons préféré de loin le bassin Paradis près des chutes du Carbet.

saut d'acomat Gudeloupe

La réserve du Grand Cul-De-Sac marin

Cette réserve naturelle dépendant du Parc National de la Guadeloupe se visite au départ du port de Sainte-Rose avec un guide. Plusieurs compagnies vous proposent en gros deux types de formule : découverte de la réserve en une demi-journée (35 euros chez Nico Excursions) ou en journée complète avec un barbecue sur un des îlets (60 euros avec Coco Mambo). Nous avons choisi la demi-journée avec Nico Excursions et avons été enchantés!

Grand cul de sac Marin
Vous partez ainsi sur un petit bateau découvrir cette fabuleuse réserve marine.

Tout en faisant route vers le large, vous avez la surprise de voir surgir ce qui ressemble à de gros buissons en pleine mer!

C’est là que se déroule le premier arrêt consacré aux mangroves qui ont cette particularité unique de se développer loin des côtes.

Après des explications détaillées sur leur fonctionnement, vous partez les découvrir en snorkeling dans une eau turquoise et très peu profonde.

Un deuxième arrêt permet de découvrir les récifs coralliens et leurs poissons multicolores.

Lors du troisième et dernier arrêt, vous pourrez admirer une épave qui affleure presqu’à la surface et dont le fond est à cinq mètres. Nous avons eu la chance de voir un énorme diodon sous la coque…

Après tous ces efforts, un excellent ti-punch vous est servi avant de prendre le chemin du retour. Vu l’ensoleillement du site, on ne saurait trop vous conseiller de mettre un tee-shirt dans l’eau, histoire de ne pas ressembler à un ouassou trop cuit en en sortant.

Les chutes du Carbet

Les chutes du Carbet se trouve du côté sud-est de Basse-Terre . Si vous êtes du côté ouest, c’est l’occasion de passer le col des Mamelles qui traverse l’île. La route est magnifique : vous montez à travers une forêt luxuriante d’un vert profond, aux plantes démesurées (fougères arborescentes…).

Aucun risque de rater l’entrée du site puisque la route ne va pas plus loin que les parkings.

L’entrée pour le site est de 1,60 euros par personne.

On accède aux différentes chutes par des sentiers de difficultés variables, prévoyez dans tous les cas des chaussures de marche ou de bonnes baskets. Il y a trois chutes : la 3e ne se visite pas pour le moment à cause d’un éboulement de terrain. La 1e se mérite au terme d’une randonnée d’une heure trente.

C’est la deuxième qui est la plus facile d’accès : à peine une demi-heure sur une trace (le sentier local) pavée. Notez que vous ne pourrez pas vous approcher très près de la chute, de nombreux éboulements ayant fragilisé les parois du site.

Après cette longue marche, partez vous rafraîchir au bassin Paradis!

Paradis Guadelooupe

Pour le trouver, redescendez du parking des chutes à peu près une centaine de mètres, vous verrez la flèche vous indiquant le chemin. Après quelques dizaines de mètres sur un chemin assez facile, vous atteindrez un joli bassin d’eau douce aux eaux fraîches et translucides… qui porte décidément bien son nom!

Les îlets Pigeon

Ces petites îles font partie de la réserve sous-marine Cousteau. Le commandant y est venu tourner quelques scènes de son film Le monde du Silence en 1955 et a insisté auprès des autorités guadeloupéennes pour qu’elles protègent le site.

En hommage, un buste à son effigie a été installé à 11 mètres de profondeur : si vous plongez, vous le verrez peut-être…

Sur la plage de Malendure à Pigeon, plusieurs centres de plongée organisent des baptêmes ou des promenades pour découvrir l’exceptionnelle richesse du site. Nous nous sommes adressés au centre PPK, centre très bien équipé, très professionnel et où règne une excellente ambiance.

Il s’agit d’un centre FFESSM mais qui accepte aussi les plongeurs PADI. Il organise trois sorties par jour : comptez 35 euros pour la plongée matériel compris et 45 euros pour le baptême.

Nous avons fait deux plongées : le jardin de Corail et l’Aquarium. Nous avons de loin préféré le Jardin de Corail : si vous devez en faire une seule, c’est celle-là! Nous étions censés y voir le buste de Cousteau mais l’avons complètement raté : nous ne savions plus où donner de la tête entre les poissons chirurgiens, flûtes, perroquets, les murènes, les barracudas et même les tortues!

Bref, une fabuleuse balade sous-marine dans un site ne présentant aucune difficulté, même pour le plongeur débutant.

La sortie de la station géothermique de Bouillante

Je vous l’accorde, l’appellation n’est guère accrocheuse… Mais vous risquez de rater un moment exceptionnel si vous passez votre chemin. La ville de Bouillante possède donc une station géothermique pour produire de l’électricité, et cette station rejette en continu dans la mer de l’eau chaude et légèrement soufrée.

L’odeur est d’ailleurs le seul désagrément du site mais est vite oubliée. En étant près de la centrale, regardez vers le large et vous verrez un canal qui déverse l’eau dans la mer avec à côté une petite plage.

Venez donc le soir, de préférence pendant une nuit dégagée et baignez-vous dans la mer. Vous ferez ainsi trempette dans une eau aussi chaude que celle d’un bain tout en contemplant une myriade d’étoiles!

L’endroit n’est absolument pas dangereux : il est très tranquille, fréquenté par des familles ainsi que par quelques touristes, trop heureux de profiter de l’aubaine…

Marché Basse Terre

Le marché de Basse-Terre

Basse-Terre est une ville de moyenne importance située au sud de… Basse-Terre. La ville n’a rien d’exceptionnel, si ce n’est que vous y trouverez quelques magasins et les commodités que les petites villes n’ont pas toujours. Nous étions venus pour le marché qui nous a déçus par sa maigreur : il y avait fort peu d’étals. Cela dit, nous étions là-bas un lundi, peut-être n’était-ce pas le bon jour pour voir le marché dans toute sa splendeur.

Les Saintes

La baie des Saintes

Les Saintes sont un mini archipel au sud de la Guadeloupe, composé de deux îles habitées (Terre-de-Haut et Terre-de-Bas) et de sept îlots déserts. Nous avons visité Terre-de-Bas, soit l’île la plus habitée et touristique des Saintes.

Nous nous sommes rendus aux Saintes lorsque nous logions à Pigeon. Pour commencer, il faut faire environ une heure trente de voiture pour se rendre à Trois-Rivières où l’on prend le bateau. Il y a plusieurs compagnies qui font le trajet pour sensiblement les mêmes prix et les mêmes horaires. Attention, essayez de vous bien renseigner car les horaires ont tendance à changer du jour au lendemain!

Nous avons pris le bateau de la compagnie CTM Deher et avons payé 22 euros pour un A/R (9h et 15h45). La traversée dure une demi-heure et vous débarquez au Port de Grande-Anse, petit village aux jolies (et chères) boutiques. Sitôt arrivés sur l’île, après avoir acheté quelques tourments d’amour, vous devrez vous mettre à la recherche d’un moyen de locomotion. Plusieurs solutions s’offrent à vous:
– le scooter : comptez 30 euros pour la location d’un 50 cm³ et 35 euros pour un 100 cm³. Nous pensions choisir cette solution mais nous n’en avions jamais fait et n’avons pas osé, d’autant plus qu’un habitant nous a confié que les accidents n’étaient pas rares et les compagnies de location promptes à faire payer aux touristes des dégâts déjà existants sur leurs machines.

Une iguane
Une iguane
  • la voiture électrique : cela semble la meilleure solution mais la location est hasardeuse car les agences qui en proposent sont rares. Nous avons vu des gens qui avaient réservé depuis Karukera et qui ont trouvé porte close chez le loueur…
  • le vélo électrique : comptez entre 15 et 18 euros la location.
  • le tour en voiture : des habitants vous proposent pour 10 euros par personne de vous faire faire le tour de l’île (avec arrêts prévus) à bord de leur voiture. C’est la solution que nous avons adoptée et qui, malgré le manque d’indépendance qu’elle entraîne, n’était pas désagréable.

Quoi qu’il en soit, vous vous rendrez certainement au Fort Napoléon, où vous avez une vue imprenable sur l’île et sa baie classée 2e ou 3e (selon les versions) plus belle baie du monde!

Le Fort Napoléon se visite : comptez 4,5 euros pour l’entrée. Des visites guidées gratuites sont organisées à intervalles réguliers. Si vous avez de la chance, vous verrez peut-être des iguanes dans les jardins du fort. Si ce n’est pas le cas, attendez d’aller à la plage de Pompierre : vous en verrez à coup sûr.

Les plages

Nous allons parler principalement des plages situées en Basse-Terre, du côté de Deshaies et de Bouillante sur la côte ouest de Basse-Terre.

De façon générale, les plages sont propres, assez peu fréquentées et très tranquilles (cela dit, nous étions en dehors des vacances scolaires). Elles sont majoritairement composées de sable dont la couleur peut varier du noir au blanc et sont généralement indiquées depuis la route.

Nous avons eu une nette préférence pour les petites plages enserrées dans une anse, qui – ça tombe bien – s’appellent souvent plage de la Petite Anse. Si vous aimez faire du snorkeling, c’est l’idéal : vous aurez grâce à la anse des avancées de rochers dans la mer où vous pourrez observer des quantités de poissons tropicaux vaquer à leurs occupations.

Sur la route de Deshaies à Sainte-Rose, nous avons ainsi beaucoup aimé la plage de la Petite Anse. Nous y avons observé des pélicans en train de pécher et avons contemplé un très beau coucher de soleil au son du reggae diffusé par une petite paillotte…

Dans le même coin, les plages de la Perle et surtout celle de la Grande Anse ont moins de charme. La Grande Anse possède tout de même un gros avantage : c’est là que se trouve le restaurant Chez Liline.

Sur la route de Deshaies à Pointe-Noire, nous avons fait une halte à la plage d’Anse-Le Roux. Elle se situe à Ferry et n’est pas indiquée par un panneau : l’accès se trouve à hauteur du restaurant « Au bon accueil » (situé du côté mer). C’est une très jolie petite plage où se dorer au soleil et faire tranquillement du snorkeling.

On parie que vous allez devenir vite accro au sorbet coco que vend une charmante dame qui établit son stand sur le bord de la route, à l’entrée de la plage. Il paraît que c’est un des meilleurs de toute l’île…

Du côté de Pigeon (près de Bouillante), nous avons passé pas mal de temps à la plage de Malendure. C’est une grande plage avec beaucoup d’échoppes en bordure sans beaucoup de charme.

Mais c’est là que nous avons pu observer des tortues!!! Pour les voir, mettez votre masque, votre tuba et nagez vers le large. Après quinze à vingt mètres, cherchez les herbiers, c’est là qu’elles mangent et que vous avez le plus de chance de les apercevoir. Le spectacle est absolument magique : à une profondeur entre cinq et dix mètres, vous verrez des tortues, parfois énormes, manger tranquillement, promener des rémoras sur leur dos et remonter à la surface pour respirer…

Notre point de départ était le milieu de la plage mais vous pouvez aussi vous placer à son extrême gauche (quand vous faites face à la mer, soit le long des rochers) pour partir à leur recherche. Il paraît qu’il y a là beaucoup d’herbiers et qu’elles y dorment.

La dernière plage que nous avons faite était la plage de la petite Anse située entre Bouillante et Vieux-Habitants. Très chouette petite plage où nous avons passé un long moment dans l’eau à contempler un grand poisson-flûte ainsi que deux seiches…

Toute proche de cette dernière plage se trouve la plage de l’anse à barque, reconnaissable par les bateaux qui sont amarrés près de là. Nous n’y sommes pas allés et c’est un de nos regrets car nous avons appris qu’il y avait plusieurs épaves à quelques mètres de la surface et donc visibles en faisant simplement du snorkeling.

Aux Saintes, nous nous sommes rendus à la plage de Pompierre. Bordée de grands cocotiers, elle est fort jolie et offre de petits abris en bois munis d’une table où l’on peut tranquillement se restaurer.

La faune à y observer se trouve plutôt sur le sable que dans l’eau. S’il y a vraiment peu de vie sous-marine, la plage est en revanche fréquentée par une multitude d’animaux : chèvres, poules, chats et iguanes!

Nourriture et boissons typiques

Une des stars de la cuisine guadeloupéenne n’est autre que… la morue! Cela peut paraître étrange car c’est un poisson de mer froide, donc pas très local. C’est une bizarrerie qui s’expliquerait apparemment par l’histoire maritime de la Guadeloupe.

Des accras (beignets de morue épicés) à la chiquetaille (morue déchiquetée en petits morceaux) en passant par le féroce d’avocat (mélange d’avocat, de piment et de morue), vous retrouverez la morue dessalée sous toutes ses formes dans la cuisine créole.

Profitez-en car ce n’est pas tous les jours qu’on peut s’entendre commander un sandwich « morue sauce chien » au bistrot du coin…

Puisqu’on en parle, les sauces relevées constituent une autre délicieuse spécialité guadeloupéenne.

La sauce chien (à base d’oignons, de cives, d’ail, citron vert et piment) sera donc la compagne idéale de votre sandwich à la morue mais aussi du poulet boucané. On vous conseille fortement d’être prudent avec les sauces pimentées dont le degré de piquant varie beaucoup selon les préparations!

La dorade (si, si, c’est la bonne orthographe) coryphène  est un poisson dont la chair se rapproche davantage du thon que de notre daurade royale. Comme c’est un grand poisson, vous la dégusterez sous forme de darne grillée.

Les ouassous, en revanche, ne nous ont pas convaincus. Il s’agit en fait d’écrevisses locales. Se procurer des ouassous frais pour les cuisiner relève de la gageure : les seuls que nous avons trouvés étaient surgelés et provenaient du Bengladesh (???).

Nous avons fini par les goûter dans un resto et nous avons été déçus : par l’aspect et la saveur, l’ouassou ressemble en fait à un bête scampi, et est cher en plus (comptez plus de 15 euros pour un plat en contenant). Cela dit, nous n’avons peut-être pas goûté à la meilleure préparation qui soit.

Le colombo de poisson ou de poulet est une autre bonne spécialité. Il s’agit d’un plat en sauce composée notamment de curcuma et autres épices, de graines roussies et d’oignons.

La fricassée de chatrou est en fait un plat de poulpe (le chatrou étant son petit nom local) en sauce, à goûter absolument chez Liline (lien), sur la plage de la Grande Anse.

En Guadeloupe, on aime beaucoup les gratins comme accompagnement : gratin de pomme de terre évidemment, mais aussi de potiron, de christophine…

Profitez de votre séjour pour faire des orgies de fruits frais (ananas bouteille, bananes…) et de jus à base d’oranges de Guadeloupe, qui ont la particularité d’être vertes.

Comme nous, vous tomberez amoureux du sorbet coco, dessert divinement onctueux fait à partir de lait de coco longtemps remué dans une sorbetière mécanique. Allez l’acheter à l’adorable marchande qui se trouve sur le bord de la route à l’entrée de la plage d’Anse-Le Roux, à Ferry. Il nous a été confirmé à plusieurs reprises que c’était un des meilleurs de l’île et du coup, nous n’en avons pas testé d’autres.

Si vous allez aux Saintes, n’oubliez pas de goûter aux tourments d’amour, tartelette légère fourrée d’une couche de confiture à la goyave, à l’ananas, à la coco ou à la banane. Mention spéciale pour la goyave et l’ananas.  Ils sont vendus tout frais par paquet de 4, tous du même goût ou en assortiment par des marchandes sur le port de Grande-Anse à Petite-Terre.

Que boire? Du rhum, évidemment! En ti-punch (rhum + citron vert + sucre de canne), en planteur (mélangé à des jus de fruits et des épices) ou encore parfumé à la vanille, au maracuja (fruit de la passion), à la coco, en schrubb (aux écorces d’orange)… Et il serait vain de dire que vous n’avez que l’embarras du choix, puisque vous finirez bien par tous les goûter!

A noter que pas mal de bars fabriquent leurs propres macérations (rhum vanille, rhum coco…) qu’ils conservent dans de grands bocaux en verre trônant sur leurs étagères.

Bons restos

Poisson grillé

Les restaurants ne sont pas spécialement bon marché : ce sont les mêmes prix qu’Europe voire un peu plus cher. Il semble que pas mal de restos ouvrent plutôt à midi qu’au soir où l’offre est donc plus limitée. Nous n’avons pas énormément de restos à conseiller étant donné que nous avons pas mal utilisé notre cuisine.
Malgré tout, trois petites adresses sympathiques.

Chez Liline est un petit resto qui se trouve sur la plage de la Grande Anse, près de Sainte-Rose. Cet endroit sert des plats goûteux aux portions généreuses. La fricassée de chatrou y est délicieuse. L’endroit possède également d’énormes grills pour satisfaire toutes vos envies de poisson grillé.
Pour toute commande, vous recevrez une grande assiette d’accras offerts en guise d’amuse-bouche/entrée. On vous déconseille donc de commander des accras crudités en plat à moins de vouloir faire une overdose de beignets!
Chez Liline vous sert aussi un ti-punch de derrière les fagots pour un prix ultra-modique : 1,60 euros. Un conseil : si Chez Liline est fermé lorsque vous vous y rendez, n’allez pas dans un des autres restaurants voisins. La déception sera à la hauteur de vos attentes…

Ti-Lolo est le restaurant du domaine de la distillerie Séverin, du côté de Sainte-Rose. Les prix ne sont pas très bon marché et il faut vraiment s’armer de patience tellement le service est lent. Mais une fois les plats sur la table, nous n’avons pas regretté notre attente : les accras étaient épicés à la perfection, le colombo de poulet et ses accompagnements étaient savoureux.

La Grillade à Vieux-Habitants (au Lieu-dit Marigot) est également une bonne adresse. Le patron est extrêmement gentil et serviable. La carte est assez limitée : brochette de poissons ou d’ouassous, poisson ou poulet grillé. Mais tout y est très bon.

Où faire ses courses?

Vous ferez vos courses dans des petites supérettes ou dans des supermarchés qui sont un peu plus rares. Les prix sont un peu supérieurs à ceux pratiqués en France et en Belgique, surtout lorsque vous achetez des produits importés. Un mot d’ordre : préférez le local!

Pour les fruits et légumes frais, comparez toujours les prix : le petit vendeur du bord de la route n’est pas forcément moins cher que la supérette du coin. Cela dit, les petits marchands battent les supermarchés pour leurs savoureux conseils. La qualité est généralement bonne surtout pour les produits locaux comme les ananas bouteille, avocats… absolument succulents.

Les supermarchés sont plutôt bien fournis en victuailles diverses SAUF en viandes et poissons frais. Aucun des supermarchés que nous avons visités n’en proposait : il n’y avait que des surgelés, ce qui ne nous tentait guère.

Mais vous pouvez acheter de la viande cuite au BBQ ou du très bon poulet boucané dans des petits restos qui font aussi traiteur. Ils se repèrent facilement à la délicieuse odeur et à la grosse colonne de fumée qui s’en dégage.

Pour le poisson frais, vous devrez vous rendre au marché du port le plus proche. Attention, c’est le matin qu’il faut y aller, ce qui n’est pas toujours pratique car vous devrez revenir au gîte mettre votre poisson au frigo avant de partir en excursion pour la journée.

Autre solution mais qui nécessite un peu de chance : il y a des petits marchands de rue qui, la journée ou le soir, sortent de frigos placés dans leur camionnette des poissons qu’ils proposent à la découpe. Mais ils ne sont jamais sûrs d’être là le lendemain car tout dépend de la pêche du jour.

Pour le rhum, n’importe quel supermarché vend les produits locaux (marques Séverin, Bologne…). Si vous voulez ramener des bouteilles chez vous, attendez d’être à l’aéroport. Après les contrôles, vous trouverez votre bonheur à la boutique freetax, ouverte tous les jours jusqu’au départ du dernier vol de la journée.

Elle vend beaucoup de marques et de variétés différentes en bouteilles ou carrément en cubi de 4 litres! C’est autant de poids en moins dans vos valises. La tolérance est de 10 litres par passager en cabine.

N’escomptez par pour autant que ça soit meilleur marché, c’est le même prix qu’ailleurs, voire un peu plus cher pour certains produits.

Pour terminer cette rubrique, un petit focus sur les produits de beauté et les affichages… parfois particuliers.

Des photos insolites

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