Un film pour voyager : La isla minima d’A.Rodriguez

Un film pour voyager : La isla minima d’A.Rodriguez

Vous restez dans vos pénates pendant l’été mais les photos de lieux paradisiaques que bombardent vos amis sur les réseaux sociaux vous font rêver? En attendant de pouvoir boucler vos valises, il vous faut trouver d’autres formes d’évasion. Et pourquoi pas un film?

Si l’idée vous plait (ainsi que la perspective de la fraîcheur d’une salle de cinéma), courez vous plonger dans le bayou andalou avec La isla minima d’Alberto Rodriguez. Le film vient de sortir (le 15 juillet) en France et en Belgique mais date en réalité de 2014.

Affiche de La Isla Minima Le pitch : Nous sommes en 1980, dans une Espagne qui peine à se remettre des dérives totalitaires du franquisme. Dans un petit village andalou près de l’embouchure du Guadalquivir, deux jeunes filles, Carmen et Estrella, disparaissent lors de la feria. Deux policiers débarquent dans la localité et mènent l’enquête, se heurtant à la grande pauvreté des campesinos, aux trafics en tous genres et à la loi du silence.

Ce film vaut non seulement pour son intrigue prenante mais aussi et surtout pour la beauté de ses images, due au fabuleux travail sur la photographie d’Alberto Rodriguez et d’Alex Catalán. De magnifiques prises de vues aériennes ajoutent au côté fantasmagorique du film. Elles ont été tournées dans différents sites et notamment au parc national de Doñana, l’un des plus grands sites protégés d’Europe et dernier refuge du lynx ibérique, le félin le plus menacé d’extinction au monde. Vous ne ne verrez pas de lynx dans le film mais bien beaucoup d’oiseaux dont des flamands roses (le parc sert de site d’hivernage à des milliers d’oiseaux migrateurs).

Une référence vous sautera à l’esprit si vous connaissez la série : la première saison de True Detective, la série de HBO. Les points communs sont criants : les paysages marécageux (la Louisiane pour la série américaine, l’embouchure du Guadalquivir pour La Isla Minima), l’esthétisme des images, les deux enquêteurs (les acteurs espagnols Raúl Arévalo et Javier Gutiérrez livrent une belle performance et arborent de superbes moustaches à l’instar de Matthew McConaughey), le côté fantasmagorique de l’histoire et surtout l’ambiance envoûtante et suffocante qui imprègne chaque plan.
Cependant, il serait injuste de prétendre que le film espagnol a copié la série américaine étant donné que le tournage d’Alberto Rodriguez a commencé à l’automne 2013 – alors que la diffusion de la série n’a commencé qu’en janvier 2014.

Vous le devinez, ce film nous a beaucoup plu. Hormis l’histoire, il permet de découvrir des images somptueuses de l’Andalousie, bien éloignées des clichés des plages à touristes.

Par ailleurs, très prochainement, nous publierons deux articles de récit de voyage sur l’Andalousie : un nouveau sur Séville et un autre sur les environs!

En bonus, la bande-annonce du film :

One Reply to “Un film pour voyager : La isla minima d’A.Rodriguez”

Laisser un commentaire